Peut on effectuer une période d’essai non rémunérée en Suisse?
Période essai en Suisse : Certains patrons n’hésitent pas à proposer aux jeunes en recherche de job d’été ou pour les congés de Noël une période à l’essai non rémunérée. A quelques exceptions près, ces pratiques sont pourtant illégales.
Un exemple concret est celui de Margot, une jeune Lausannoise qui a travaillé une semaine à l’essai dans le secteur de la restauration, sans être payée, si ce n’est une boisson gratuite par jour.
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Cette pratique semble courante dans les domaines de la vente et de l’hôtellerie-restauration. Margot explique qu’elle a été confrontée à cette demande dans chaque emploi en Suisse auquel elle a postulé, que ce soit pour une durée de trois heures, une journée entière ou même une semaine.
Cependant, travailler gratuitement n’est techniquement possible que dans deux cas spécifiques. D’une part, lorsqu’une personne est présente pour observer, visiter l’entreprise, faire connaissance avec l’équipe et ne fournit pas de prestation de travail. Dans ce cas, il n’est pas obligatoire de la rémunérer, mais il est conseillé de le préciser dans un accord écrit pour éviter tout malentendu.
D’autre part, une rémunération n’est pas obligatoire si le domaine d’activité n’est pas régi par une convention collective de travail (CCT) et qu’un accord préalable a été convenu pour une courte période non rémunérée. Cependant, il convient de noter que l’hôtellerie-restauration est un secteur couvert par un salaire minimum et n’est donc pas exempt de cette obligation de rémunération.
Les représentants patronaux et les syndicats sont unanimes quant à la situation de Margot : il s’agit d’une pratique illégale. Selon eux, tout travail mérite d’être rémunéré, et dans le cas de Margot, il ne s’agit pas d’une simple observation, mais bien d’un travail de service. Dès lors que l’on met sa prestation de travail à disposition de l’employeur, cela doit être rémunéré.
Dans le cas de Margot, elle peut donc demander à son ancienne employeuse de la rémunérer et obtenir des conseils auprès d’un syndicat ou de l’inspection du travail, qui propose des permanences gratuites à Lausanne.
Source de l’article: 123Suisse – Cliquez ici pour lire l’article complet
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