Le nombre de travailleurs frontaliers explose au Tessin
Frontalier au Tessin : Près du tiers de la population active dans le canton vit en Italie. Les syndicats dénoncent la précarisation du marché du travail par le patronat tessinois.

Un record: 70’115 travailleurs (sur 235’000). C’est le nombre de frontaliers atteint cette année au Tessin, soit 28,4% de sa population active, le plus haut taux parmi les grandes régions suisses.
Ce nombre est-il problématique? «Non, pas en soi», répond Luca Albertoni, directeur de la Chambre de commerce tessinoise, soulignant que ce chiffre doit être pris avec des pincettes. «Il représente le nombre de permis émis et non les postes de travail en tant que tels. Il comprend aussi des temps partiels ou des gens licenciés, mais dont le permis reste en vigueur…»
Pour l’économie, ces travailleurs sont importants, poursuit-il. «Comme à Genève ou à Lausanne, notre secteur sanitaire ne survivrait pas sans eux», fait-il valoir, ajoutant que durant l’été, l’hôtellerie et la restauration ont aussi fonctionné à plein régime. Là où il faut réfléchir, c’est par rapport aux secteurs où le travail des résidents se voit substitué, convient-il. «Nous avons du reste promu une convention collective de travail (CCT) pour les architectes et les ingénieurs afin d’éviter le dumping salarial.»
S’il reconnaît que la pression est plus forte au Tessin que dans les autres régions frontalières, Luca Albertoni considère que Berne ne peut faire une lex Ticino sur mesure. «D’ailleurs, les milieux économiques tessinois ne veulent pas d’un statut spécial. Il ne serait pas justifié. Il y a d’autres instruments dans la loi suisse pour combattre les abus.»
Frontaliers de plus en plus formés
Selon l’Office cantonal de la statistique (Ustat), ces seize dernières années, le nombre de frontaliers a doublé et, en dix ans, la proportion de ceux ayant une formation universitaire est passée de 20% à 30%. Dans certaines communes, ils représentent plus de 60% des travailleurs. Ils arrivent de régions – Côme, Lecco, Varèse, Verbano-Cusio-Ossola – où le salaire horaire moyen équivaut à une douzaine de francs. Leur salaire mensuel – qui n’a pas bougé en dix ans – est en moyenne inférieur de 1’500 francs à celui des Suisses (qui, lui, a augmenté de 10%).
«Les frontaliers ne sont pas une réponse à la pénurie de travailleurs dans certains secteurs. Ils répondent aux pressions exercées par le patronat sur le marché du travail et les salaires», soutient Giangiorgio Gargantini, secrétaire régional d’Unia au Tessin. Des secteurs entiers sont désormais inaccessibles pour les résidents, déplore-t-il. «Un professionnel ne peut accepter 3’500 francs brut pour vivre en Suisse.»
Source de l’article: letemps.ch – Cliquez ici pour lire l’article complet

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